Les Discrets Ariettes Oubliées... 1. Linceul D'Hiver [Instrumental] 2. La Traversée C'est cette fille Celle qui sort des lacs endormis Le vert y est translucide, L'eau devient marécage et les feuilles grises. Mais pourtant tout est là Comme on l'avait imaginé Nous les offensés, nous les apeurés Touchant de nos sens, celle que l'on a tant redoutée. Glacés et apaisés, On se laisse glisser Dans celle qui ne peux que nous embrasser, Pour mieux nous étouffer. Des larmes sur nos joues Privilège de ceux qui n'ont pas encore sombré. 3. Le Mouvement Perpétuel Ils ont chuté, Ils se raccrochent aux parois, D'un mur, qui sous leurs doigts se transforme en terre, Friable et humide. Ils aspirent à remplir ce vide, Afin de la ralentir... Afin de la ralentir... Chute éternelle, Dans les profondeurs, aux odeurs du passé, Là-bas, il y a des âmes errantes, Celles d'un autre temps. Retournés, à l'envers, La chute inversée, Et la lumière apparaît... Creusée dans la clarté, Elle devient l'espoir, D'entrevoir cet indicible inaccessible. 4. Ariettes Oubliées I : Je Devine À Travers Un Murmure... [Written by Paul Verlaine] Je devine, à travers un murmure, Le contour subtil des voix anciennes Et dans les lueurs musiciennes, Amour pâle, une aurore future ! Et mon âme et mon coeur en délires Ne sont plus qu'une espèce d'oeil double Où tremblote à travers un jour trouble L'ariette, hélas ! de toutes lyres ! O mourir de cette mort seulette Que s'en vont - cher amour qui t'épeures - Balançant jeunes et vieilles heures, O mourir de cette escarpolette ! [unofficial translation:] "Forgotten Ariettas" I divine behind a whisper The subtle rustling of the ancient voices And, in the musical glimmers, Ô pale love, the future of a sunrise! And my soul and heart upside down, No longer are but some kind of a double eye, Which flickers through an uncertain day The arietta, alas! Of every lyre ! Ô dying like this all alone, As , leaving - dear frightening love - Swinging young and old hours, Ô dying of this swing. 5. La Nuit Muette Parfois je pleure des morts Qui ne le sont pas encore. Certains soirs, lorsque la nuit tombe, - cauchemars et frayeurs - A mes peurs la raison succombe. Et j'enterre des corps Dont le coeur bat encore. Certains soirs, lorsque la nuit tombe, - cauchemars et frayeurs - A mes peurs la raison succombe. Incessantes angoisses transformant l'aimée amante Horreur ! En un triste corps sans âme. L'aube et la douceur du soleil Réchauffent de leurs rayons Mes yeux encore humides. Mais les journées sont courtes Quand du soleil on connaît la masque, et qu'à la nuit tombée les sourires deviennent grimaces. 6. Au Creux De L'Hiver C'est la neige qui m'a amené sur cette terre étrange Ici, la lumière n'éblouit que ceux qui ne croient plus aux songes. (Une époque intacte, sans dommage, apparaîtra Les solitaires seront perdus dans ce désert lunaire, étrangers à jamais.) Le silence étranglera les sceptiques, Gris, le ciel laissera entrevoir ses mille robes invisibles. 7. Après L'Ombre Ce matin, près du bois Elle se tenait là, près de moi Dans les Forêts, elle s'engouffre, M'attirant dans son souffle. Dans la Terre plus de pas Dans les Pierres plus de toi Sombre, obscure, Révèle-toi, je suis là À la chapelle, tremble Une gorge se déploide Ôte moi le cri Vole une vie au delà de la Lumière Sombre, belle, ja t'oublie. Dépourvu de mon Âme, libéré de ta voix. 8. Les Regrets [Instrumental] 9. Le Souffle Froid [Bonus Track] 10. Ariettes Oubliées II: Il Pleure Dans Mon Coeur... [Bonus Track] 11. L’ Échappée [Bonus Track]Un jour je me réveillerai, les yeux noirs couleur bitume, Et je pleurerai des larmes de Goudron, Les Poumons noirs, Le cÅ“ur engourdi comme un oiseau loin de son nid. L'air pur me Manque, le bruit des gens autour m'angoisse La ville s'immisce peu à peu dans ce corps maigre qu'est le mien Obstruant ainsi mes rêveries joyeuses d'un idéal qui s'éteint. Sais-tu de quoi j'ai envie? De partrir vivre dans les Montagnes, entouré de hauts sapins Je m'allongerai sur la mousse, Sentirai l'odeur des Champignons, des Fleurs et de la Terre Humide. [English Translation:] One day I will wake, my black eyes like asphalt and I will cry tears of tar; blackened lungs, numbed heart like a bird far from its nest. I miss the pure air – the noise of people around torments me. Little by little, the city corrupts this small body of mine, obstructing my joyous thoughts ‘til the dream dies. Do you know what I need? To escape into the mountains, surrounded by tall trees, I will lay on the moss, and breath in the scent of mushrooms, flowers, and wet soil.