Griffon Har HaKarmel 1. L'apostat 2. La cité est perdue Il n’y a guère plus, espoir en ces lieux Et depuis trop de temps, vainement nous guettons Espérant le secours, du roi dédaigneux Les laissés pour compte, défenseur du donjon Défendant le saint empire de la peste Avars. Nous, soldat, assaillis, prisonnier en nos murs La foule de nos gens, fuyant ses souillures Ils crucifient – nos enfants – et nos femmes sont pendues. Royaume saint – souillé par leurs idoles Elôi – elôi - lema – lema… Elôi – elôi - lema – lema sabachthani La cité est perdue, l’imperium défait Des rangs de ténèbres, inondent nos remparts La cité est perdue, mon dieu qu’avons-nous fait. 3. L'arbre blanc Je prie un grand chêne, mon culte ancestral La tête d'un dieu, enfouit dans l'astral J'immole par ma lame, en lui sacrifiant Toute créature, pour un culte d'antan. Lors des grandes moissons, par un calme matin. Arrivant du sud, le démiurge survint. Il se dit disciple, du seul dieu unique A son flan pas d'arme, ne porte qu'une tunique. Séant il demande, où est le très grand Et sans autre procès, condamne l'arbre blanc Le seigneur du désert, persécute ses paires Nulle tolérance, des cultes de nos terres x2 Sentence cruelle, nous sommes par la force Contraint d'exécuter, le grand roi d'écorce Paisiblement assis, l'évêque contemple Bientôt s'élèvera, en ces lieux son temple L'ultime vengeance, d'un dieu annihilé. Le vieux prêtre reveur, par un arbre terrassé. 4. Har HaKarmel Trois années sans pluie, prédit le prophète Tel sera le courroux, notre ultime défaite. La grande fournaise, Baal le grand a-t-il chu Jéhovah terrassant ces prêtres éperdus L’éternel condamne nos coutumes divines Notre nouveau temple, en prédit sa ruine. Malheur sur nos terres, malheur sur la reine. Par un Dieu de haine Votre Dieu est il sourd ? Le Démiurge est parti ? Criez donc plus fort ! Peut-il être endormi ? Le seigneur t’a convié, rassemble tes disciples Met en œuvre la force, de Baal face au peuple La grande fournaise, Baal le grand a-t-il chu Jéhovah terrassant ces prêtres éperdus Une lutte divine sur le mont sacré Des heures d’échecs pour les clercs rassemblées Le prophète la requis, l’holocauste noyé La main il étendit, l’autel foudroyé Dans l’angle du fleuve, les prêtres amassés Un à un périssant, par Elie terrassé Par mon sang je maudis, Har Hakarmel 5. La lisière 6. Psaume 7. Tout est accompli Dix siècles de lutte, milles hivers passant Il conquit la lune, tuant les dieux d’antan Rend servile la faune, aliénant la terre. La rendant stérile et infectant l’air. Oh quand reverrais-je, nos glorieuses forêts Perdu dans nos rêves. Perdu à tout jamais La nature mourante dans un dernier sursaut Emportera l’homme par cent milles fléaux Par cent milles fléaux Apocalypse, devant nos yeux Apocalypse, des anciens dieux Apocalypse, juge par le feu. Les troupes de Saint Jean, soufflant des enfers Brulerons nos enfants, feront fondre la terre. Alors tous seront jugés par les flammes Sur une balance d’or, reposeront leurs âmes. Des antres terrestres sonnent alors le glas. L’enfer déchainé et le ciel s’ouvrira Et tous contemplerons, la fin de tout péché Nulle rédemption pour l’homme condamné Tout est accompli Ha meshalam